J’ai
rêvé :
Lucky Luck était mort. Désespérée,
je me disais : «Je ne peux pas écrire, je n’écrirai
plus les livres de Limine. »
J’étais très très triste.
Il y avait Nathalie Gélaude... On est l’après-midi,
je ne me souviens plus.
J’ai
rêvé :
Je descendais avec papa une pente à vélo bordée
de sapins. C’est très pentue. Papa n’était
plus là.
Je voyais une ferme et Virginie qui partait dans les buissons toute
nue avec un homme. Je voyais ses fesses. Je lui demandais : «Excusez-moi,
j’ai perdu mon chemin et je n’arrive pas à remonter.
Pouvez-vous m’indiquer mon chemin ? - Bien sûr ! Venez,
je vais vous présenter la famille.»
Elle
me conduisit devant quatre personnes âgées et lança
: « Ça, c’est ma maman, ça, c’est
sa maman, ça c’est ma grand-mère, ça c’est
la grand-mère de ma mère.» Elles
étaient horribles, blanches, avec des cheveux gris et longs
, allongées en long sur des escaliers
qui conduisaient à la porte de la maison. Je me disais : «Si
j’avais demandé à l’une d’elles ce
que j’ai demandé à Virginie, elle n’aurait
pas pu répondre ou à peine et aurait marché avec
difficulté.
Quand Virginie m’avait dit : «Volontiers», elle
m’avait souri et montré ses dents jaunes et tordues.
Avec
Odile, je disais à Eric : «Tu veux un cadeau ?
- Oui. - Choisis... tu veux ça ?
- D’accord. - Pardon, Madame, qu’est-ce que c’est
?
- De la poudre. - Ça coûte combien ? - 6 frs,50. - C’est
trop cher. Eric, choisis autre chose. D’abord, tu n’as
pas besoin de ça.»
Je reposai le flacon de plastique à sa place quand la vendeuse
me lança : «Ça fait 3,50.
- Mais je ne l’achète pas !
- C’est 3,50 quand même ! Vous l’avez touché
!
- Mais je ne les ai pas. D’ailleurs, si vous m’embêtez,
j’appelle la Police ! - Si vous ne payez pas, j’appelle
??»
Je n’entendis pas, mais je compris qu’il s’agissait
de la Police. Je cherchais Odile dans la foule. J’avais 6 frs,50
sur moi.
- Mais qu’est-ce que ça peut vous faire que j’y
ai touché ?
- Tu l’as sali !
- Mais je peux vous le laver et même votre verre !
- D’accord, vous ne payerez pas les 3,50 frs.