Le récit de
cette longue histoire (83 pages d’une écriture très
fine + 10 pages pour la "Préface"
et la bande dessinée "Le 14 juillet") est
intermédiaire entre autobiographie et journal.
Ariane-Annick y fait, sous le nom de Vanie
(la première de ses « héroïnes », suivie
de Limine, puis de la provocante Line),
la chronique détaillée de sa vie d’écolière
et d’enfant de parents divorcés, avec le souci constant
de faire des listes. Très
féministe, Ariane n’hésite pas à placer
le père devant les fourneaux pendant que la mère se
repose dans un fauteuil.
Les dialogues sont fidèlement rapportées mais il n’est pas toujours facile de démêler ce qui ressort de l’imagination et de la « réalité », sauf quand Ariane revient dans ses écrits sur cette réalité : par exemple, le récit des « persécutions » subies à l’école, déjà présent dans un de ses premiers journaux "Est-ce parce que je suis coléreuse?", repris dans une autre histoire autofictionnelle "Limine N°1" et même plus tard dans ses cahiers de mémoire.
La Préface (qu’Ariane a placée à la fin du cahier) montre une petite fille très fière de ses capacités d’écrivain et de modèle pour les autres enfants. Placée aussi à la fin de l’histoire, Ariane a fait une bande dessinée de 8 pages : "Le 14 juillet ".