Voici une lettre (la 1ère) que j’envoie à Pipo
:
7 février 1982
Chère petite Pipo,
J’avais le cœur tellement gros avant de partir et maintenant
je suis soulagée - le mauvais moment est passé. Il n’y
a que toi qui puisse me réconforter dans ces cas-là,
sinon je suis décontenancée. En rentrant dans le car,
j’ai cru que mon cœur allait s’arrêter de battre.
Heureusement, j’ai vu une fille à cheveux courts dans
le devant du car. Je lui ai demandé si elle voulait se mettre
à côté de moi et puis nous avons vite sympathisé.
Le seul inconvénient, c’est que tout le monde fume. Dans
le car, j’ai cru m’étouffer. L’odeur de la
cigarette est tellement ignoble que je ne pourrai jamais fumer. Mais
alors ! Quel empestement ! Tout le temps les enfants fument.
Nous sommes arrivés au Centre (très en retard), nous
avons déjeuné, puis dans les chambres... (nous sommes
6) et avec trois fumeuses ! Les non fumeuses ferment leur gueule mais
moi, je râle ferme.
Et puis pour le ski, ça a l’air génial. J’ai
terriblement envie de skier. Il fait un soleil radieux.
L’organisation est médiocre et je pense beaucoup à
toi.
Tu vas te demander pourquoi j’écris
au carbone. C’est tout simplement parce que je veux avoir un
double de ce que j’écris car ça m’emmerde
de faire une double version pour mon cahier de mémoire.
Voui ! ma petite Pipo.
Je pense à toi.Tu n’as pas eu trop mal avec ta jambe
?
Allez ma Pipo d’amour. Je pense à toi.
Annick