9 août 1982
Bonjour grosse Source,
En rentrant à Paris, j’aurai plein de trucs à
faire et comme nous n’avons pas passé beaucoup de vacances
ensemble, je te propose qu’on reste ensemble jusqu’à
la rentrée.
Je vais te parler un peu de moi si tu veux. Voilà. J’ai
une crise pour les motos. J’en parle tout le temps, j’en
rêve et à 18 ans, j’en aurai une.
Malheureusement, je ne profite pas tellement de mes vacances étant
donné que je ne peux pas me baigner - ce qui enlève
la planche à voile, le ski nautique, la baignade, la nage en
haute mer, le fun-board, etc... Il reste plus grand chose à
part le bronzing, mais si on peut même plus se rafraîchir
après, on cuit !
Je suis très contente que tu aies reçu ma lettre (celle
juste avant l’accident) car ça m’aura valu 15 jours
d’ennuis, du fric et une énorme cicatrice très
très mal placée ! Pauvre Source, tu n’y es pour
rien.
De toute manière, ce genre d’accident devait m’arriver
un jour ou l’autre vue la vitesse où je conduisais.
[...]
Papa a un hors bord, tu le sais ?
et je veux absolument jouer dans La Boum, Source, je te jure.
A part ça, mes distractions sont limitées. Plus de vélo
évidemment, et j’ai du mal à marcher vite. Alors
j’arrête pas d’écrire sur mon cahier de mémoire
mais c’est pas du remplissage. (Voir la rubrique dans le site: « LES CAHIERS DE MÉMOIRE » : n°13 et n°14
: Ariane parle à son journal : Cahier n°15 « Copper
»)
Merci pour ta gentille grande lettre. Je te téléphone
lundi !
Je t’embrasse grosse Source
Annick