LETTRES DANS LES CAHIERS DE MÉMOIRE

3. Cahier n°9 : Lettre à Bruno

(1er janvier - 3 novembre 1980)

- 13 ans -

 

Rappel: cliquer sur l'image pour l'agrandir

 

 

 

Entrée du 12 avril 1980.
Vacances de printemps, Ariane est en colonie de vacances. Elle a un bon copain, franchement mignon, Fabrice, mais elle n’a pas envie de sortir avec lui parce que depuis les vacances de février, elle est amoureuse de Bruno, un G.O. du Club Med de Wengen, où elle est allée avec son père. Et c’est à Bruno qu’elle rêve en imprimant ses lèvres sur son cahier.

 

Elle rédige pour lui une « 1ère  lettre » :   

Celle que je n’envoie pas :

Tu ne sais pas mon nom mais tu me connais par l’intermédiaire d’une copine.

J’adore ton air un peu « perdu » au milieu des danses du spectacle et ton beau sourire comique.
A début, je ne t’admirais pas comme maintenant mais je te trouvais drôlement bon G.O.

C’est vrai, tu es extra pour les sketches et les play-backs et comme ma mère est comédienne, je me suis encore plus intéressée à toi, et je l’ai dit à ma copine Karen mais elle t’a raconté autre chose.
[...]

A la prochaine lettre.
Annick une fille qui t’admire

P.S. tu sais, de ce côté-là, je ne suis pas la seule car même mon père trouve que tu joues bien.

Voilà, que pensez-vous de cette lettre ?
Maintenant (une semaine est passée), je la trouve très con, trop admirative, trop  aux pieds de Bruno.
[...]
Mais la prochaine lettre est vraiment mieux :

Cher Bruno,
Tu ne sais pas mon nom mais tu me connais par l’intermédiaire d’une copine qui t’avait  demandé ton âge durant la semaine des vacances scolaires de février. Je détaille ma lettre car tu ne dois plus tellement te souvenir de moi, vues toutes les semaines les G.M. arrivant et repartant. [...]
Je voulais te demander quelque chose. Je me suis laissé entendre dire que le Club accepte des G.O. qui ne sont pas encore majeurs.
Il paraît qu’on leur paie tout [...]
Ce serait pour Karen.
 Moi, j’aimerais bien mais je crois que je suis quand même trop jeune. 
Je pense maintenant que ce doit être dur d’être plaisant avec tous les G.M. [...]
[...] Cher Bruno, j’attends avec beaucoup d’impatience ta réponse.
En attendant, je t’embrasse très fort.

Annick
Au fait, tu ne connaissais pas mon nom

Finalement, il n’a pas répondu. Maintenant je m’en fous puisque j’ai Fabrice mais quand j’y pense, ça me fait de la peine...