En
colo en Italie (suite n°2)
Le 23 juillet 1978.
Ma chère noute,
Je t’aime. En ce moment, je suis à la plage. Je viens de
me baigner. L’eau était bonne.
Je regarde les gens. Ils parlent... achètent des glaces.
A propos de glaces, tu vas me trouver trop gourmande mais je manque
d’argent. J’ai acheté du lait solaire, des timbres,
des cartes postales, le colis (il manquait des timbres), le cheval,
des bijoux. Je n’ai pas assez ! J’aurais aimé acheter
des glaces avec de la crème ! Je suis gourmande !
Comme je t’aime. Je pense sans arrêt à toi. Dans
cinq jours, je pourrai t’embrasser.
Je suis dévorée de moustiques. Je
ne peux pas te raconter tout ce que je fais car ce n’est pas possible
à écrire. J’écrirais alors plus que Balzac.
Je te raconterai en rentrant en m’aidant de mon fidèle
cahier de mémoire.
Je crève de sommeil. Hier, je me suis couchée avant les
autres et j’ai dormi. Je vais m’endormir sur la plage tellement
j’ai sommeil. Je suis pressée de dormir ! Les monitrices
nous disent qu’on va se coucher à 10 heures mais c’est
minuit minimum, je n’exagère pas.
Je t’aime.