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3. 3 août 1983. Je ne te demande nullement de m'oublier.

 

Ibiza, le 3 août 1983

Chère maman,
Voilà, j'ai bien reçu tes deux lettres. Merci bien. Il y a quelque chose, je crois, que tu as mal interprété. Je ne te demande nullement de m'oublier. D'abord moi, je ne le puis, mais seulement de ne pas penser à moi aussi souvent que tu le dis. Pense à ce que tu fais. Tu sais que tu me reverras en septembre et c'est tout. Sinon, on ne s'en sort pas à penser aux autres.

Je vais te raconter ce que je fais.

J'ai presque fini «Voyage au bout de la nuit» : chef d'œuvre ! Céline a un drôle de langage. C’est bien pour insister sur l’horreur de la guerre, pour dénoncer, pour montrer les choses telles qu'elles sont ou plutôt telles qu’il les voit.

J'ai laissé tomber Hervé Bazin, c'était trop emmerdatoire.
J'ai réussi à faire du monoski: c'est génial.

Marie est très gentille finalement. Elle fit même une cuisine tout à fait mangeable. Bref, tout se passe bien.

Si tu pouvais juste me rendre service et téléphoner aux parents de Sabine et dire : «Est-ce que si vous pouvez joindre Sabine, vous auriez la gentillesse de lui dire qu'Ariane arrivera à Cavalaire le 17 août au soir. C'est sûr. Merci.»

Grosse Papoute, merci beaucoup.

Je t'embrasse très fort.
Ariane
 
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