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LES DERNIÈRES LETTRES
 
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On sait que le premier usage qu’Ariane Grimm fera de l’écriture sera d’échanger avec sa mère des mots d’amour pour être sûre de garder son affection. Cette correspondance se poursuivra toute sa vie jusqu’au dernier soir.

Si, à partir de l’adolescence, Ariane rejette violemment sa mère, qu'elle surnomme sèchement «Grimm» dans son journal, et lui demande dans ses lettres de «ne plus la considérer comme une petite fille!», dans les derniers messages écrits entre 17 et 18 ans, elle lui voue à nouveau un amour passionnel.

Par ailleurs, après avoir clos son dernier cahier de mémoires («Vanilla», cahier n°17 - 16 ans), Ariane échangea avec l'amie (Anny) dont elle fit la connaissance à l'entrée de la 1ère au lycée  une abondante correspondance dont on ne possède que la dernière lettre que lui écrivit Ariane dans la soirée qui précéda l'accident de moto qui allait causer sa mort (10 août 1985 ) et que l'on peut lire ci-dessous.

(Entre la haine et l'amour-passion que partageaient Ariane-Annick et sa mère, il y avait pour la petite-fille-adolescente  la conscience que sa présence était une gène dans la vie de sa mère. Conscience qui s'est manifestée plusieurs fois : quant elle partit en voyage chez une de ses tantes... ou encore et surtout, quand elle quitta le nid maternel pour aller vivre (à 15 ans) chez son père, elle lui avait écrit : "Tu dois être quand même bien soulagée que je sois partie, hein? Je t'embrasse affectueusement, Papoute Annick")

Cliquer sur les titres :

1. 26 mai 1983. Toi, tu es ma mère qui me considère toujours comme une petite fille. (+ la lettre-réponse de la mère d'Ariane, + un extrait du journal). (

2. 25 juin 1983.Ce que j'aimerais, c'est que tu vives pour toi. (+ la lettre-réponse de sa mère.)

4. fin juin1984. Nous prenons toutes les deux le chemin d'une bonne entente.

5. 4 juillet1984. Je suis sur une magnifique pente.

6. 8 juillet 1984. Je me considère un peu comme ces femmes que j'ai tant méprisées.

7. 10 juillet 1984. Vous m'avez lu des histoires, vous m'avez écouté.

8. 18 juillet 1984. Tu me dis que ma mort te rendrait folle.

9. 23 juillet 1984. Je sens pour la première fois (depuis la période du bac) que tout ce que je lis me marque.(+ la lettre-réponse de la mère d'Ariane).

10. 27 jullet 1984. Sais-tu que je ne pourrais être plus heureuse en ce moment ?(+ une page du journal + la lettre-réponse de sa mère).

11. 1er août 1984. Vous ne m'avez rien dit de mes vouvoiements par rapport aux tutoiements (extraits du journal + la lettre-réponse de la mère d'Ariane).

12. 4 août 1984. Je te parlerai beaucoup et tu m'apprendras aussi beaucoup de choses.

13. 18 août 1984. J'ai reçu une avalanche de lettres de toi.(+ la lettre-réponse de la mère d'Ariane).

14. 7 avril 1985. Je préférerais ainsi que l'on se voie moins souvent pour le moment.

15. 5 juin 1985. Je vais vous expliquer ce qui ne va pas.(+ la lettre-réponse de la mère d'Ariane).(

16. 12 juillet 1985. Dortmund. Je dois vous remercier pour ce que vous m'avez apporté de richesses.

17. 31 juilllet 1985. Ce n’est pas contre toi, mais pour moi.

18. 10 août 1985. Au revoir Source.

19. 10 août 1985. Dernière lettre à son amie Anny.

 

La correspondance complète entre Ariane et sa mère ainsi que l'ensemble des écrits et dessins de la jeune diariste ont été déposés en mars 2012 dans le Fonds de l'Association pour l'Autobiographie (cote: APA 3239) au siège de l'Association: 19, rue René Panhard, 01500 Ambérieu-en-Bugey. Quinze cartons d'archive et un grand carton à dessins ont été nécessaires pour contenir tout ce qu'Ariane a créé. Le Fonds est à la disposition des chercheurs. Prendre au préalable rendez-vous auprès de notre nouvelle chargée de mission de l'APA, Mme Marion Vallée Carecchio, tel. 04 74 34 65 71. Mail: autobiographie.sitapa.org

 

 

 

 

 
 
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